Il n'y a eu qu'un seul cycliste contrôlé positif sur le Tour de France 2001, Del Olmo, coureur d'Euskatel, à l'EPO. L'Espagnol a été licencié par son équipe et récemment interdit de course dans l'Hexagone pendant trois ans par le Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD). Mais, sur les 166 contrôles effectués lors du dernier Tour de France, 66 prélèvements étaient pourtant positifs. Ils concernaient des coureurs utilisant des corticoïdes ou des médicaments contre l'asthme, produits inscrits sur la liste des dopants, mais dont l'usage est autorisé sous certaines formes, sur prescriptions médicales insérées dans le livret de santé du cycliste. Le CPLD, qui instruit a posteriori ces cas, n'a pas encore fini ses auditions de coureurs français pour le Tour 2001. Dopés sur ordonnance de complaisance ou vrais malades? L'examen est délicat, le doute subsiste.
Nouveauté. Le CPLD a donc présenté l'an dernier une nouvelle méthode. «Je proposerai aux grandes fédérations sportives françaises de faire examiner au préalable par des médecins indépendants du monde sportif les athlètes qui ont besoin de prescriptions de salbutamol et de corticoïdes. Il n'y a pas besoin de légiférer pour ce faire. Cela dissipera les malentendus», révélait à Libération en septembre dernier Michel Boyon, président du CPLD.
L'idée chemine lentement. Hier s'est en effet tenue une réunion au ministère de la Jeunesse et des Sports, ouverte par Marie-George Buffet, en présence de Michel Boyon, de Hein V