Bruxelles (UE)
de notre correspondant
Lancée en 1999, l'Agence mondiale antidopage (AMA) connaît sa première crise avec le départ en fanfare de l'Union européenne annoncée mercredi soir. Viviane Reding, la commissaire chargée de la Culture et du Sport, confirme que les ponts sont totalement rompus avec l'AMA, celle-ci s'accrochant à un fonctionnement budgétaire jugé opaque. L'Europe veut savoir où va son argent. L'Agence, financée à parité par le Comité international olympique (CIO) et par les Etats, devra donc se passer de la quote-part versée par l'Union. Viviane Reding, qui a organisé, mercredi à Bruxelles, une rencontre entre les autorités sportives et les gouvernements européens (Libération d'hier), proclame néanmoins son objectif, partagé par le CIO, d'éradiquer le dopage d'ici les JO d'Athènes, en 2004.
L'Union européenne n'a pas payé sa quote-part à l'AMA. Pourquoi ?
Les règles budgétaires européennes ne permettent pas de financer une organisation privée dépourvue de règles budgétaires fixes, précises et transparentes. Je demande depuis un an aux responsables de l'AMA d'adapter leur fonctionnement budgétaire afin de le rendre conforme à nos standards qui sont très stricts. Cela n'a pas été fait. La Commission a donc décidé de se retirer de l'AMA. Mais les Etats membres de l'Union pourront continuer à y siéger.
N'est-ce pas inquiétant pour sa pérennité que l'AMA soit incapable d'un minimum de transparence budgétaire ?
Il s'agit effectivement d'un échec : au lieu de perdre n