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Libération

L'AMA en quête de statut juridique international

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publié le 23 mars 2002 à 22h41

La coopération européenne en matière de lutte contre le dopage marche sur la tête. L'Agence mondiale antidopage (Ama) est lancée en 1999, sous les applau dissements de Bruxelles. Le financement de cette nouvelle institution internationale repose à 50 % sur le Comité international olympique (CIO) et à 50 % sur les Etats du monde entier. L'Europe seule entre pour 47,5 % de la part des Etats. Enfin naît ainsi une nouvelle institution où le Vieux Continent pourrait parler d'une seule voix, et ce de façon prépondérante. Trop facile.

Coup de théâtre. Viviane Reding, la commissaire européenne chargée du Sport, s'est livrée à un ultime coup de théâtre mercredi, alors que la première réunion à ce sujet réunissait à Bruxelles les ministres des Sports des Quinze, le président du CIO et les patrons des grandes fédérations sportives internationales. Le ministre des Sports allemand interpelle Reding, s'étonnant qu'elle siège à l'AMA alors que l'Union refuse de financer l'institution en raison de règles de comptabilité floues. La commissaire le prend au mot et annonce qu'elle ne siégera plus à l'Agence. Le happening intervient alors que la présidence espagnole de l'UE venait de clore la réunion. Nul n'a eu le loisir de réagir.

Depuis quatre mois (Libération du 4 décembre 2001), l'AMA sait que l'Union européenne se refuse à fédérer les quote-parts des Etats membres. Une solution transitoire pour l'exercice 2002 a donc dû être trouvée par le biais du Conseil de l'Europe. Un fonds spécial y a é