New York de notre correspondant
Joseph Glorioso, le directeur du Centre de thérapie génique de Pittsburgh, était l'un des participants à la conférence de l'AMA. Il explique les dérives possibles du transfert de gènes chez les sportifs.
Comment la thérapie génique pourrait-elle être détournée pour devenir une technique de dopage ?
On peut utiliser des produits génétiques pour augmenter les globules rouges dans le sang, comme l'EPO. Une autre possibilité est le recours aux hormones de croissance qui auraient non seulement pour effet d'accroître la masse musculaire, mais également de renforcer le système osseux, ou encore d'accroître la résistance de l'athlète et sa récupération après les entraînements. Il y a également des combinaisons plus sophistiquées de gènes qui, une fois injectées dans le corps, permettent à certaines fibres musculaires de se développer ou encore améliorent le taux de calcium. D'autres gènes peuvent également maximiser l'utilisation de l'oxygène dans le corps ou favoriser la croissance de cellules nerveuses...
Où en est-on aujourd'hui de ces recherches ?
Nous avons d'ores et déjà de nombreux résultats sur les animaux. Nous sommes actuellement en train de demander à la FDA (Food and Drug Administration, l'agence qui régit le recours aux médicaments aux Etats-Unis, ndlr) l'autorisation d'essayer ces techniques en clinique sur l'homme, notamment dans le domaine de la résistance à la douleur. Une autre étude est en cours en ce moment sur l'introduction d'EPO dans