Voilà. Cette fois nous y sommes. A quatre-vingts minutes du Grand Chelem. Un titre censé consacrer l'équipe hégémonique du rugby de l'hémisphère Nord, dont l'évocation était quasiment taboue jusque-là dans l'entourage du XV de France, mais qu'il serait peut-être temps de commencer à prendre en considération. «Il va falloir y pense,r admet le demi d'ouverture Gérald Merceron, dans la mesure où c'est un objectif qui constitue une motivation supplémentaire avant de jouer les Irlandais. Ce ne sera pas un match facile, mais nous ne pouvons pas nous permettre de manquer le rendez-vous que nous a fixé notre public au Stade de France.»
Harcelé par la presse britannique, Bernard Laporte lui-même a fini par accepter d'évoquer le sujet : «Il est exact que nous n'avons jamais été aussi près du Grand Chelem. Donc nous allons commencer à en parler. Mais en prenant bien garde de ne pas nous tromper de combat. Ce n'est pas contre le Grand Chelem que nous allons jouer, mais contre l'Irlande. Une équipe que nous n'avons pas battue depuis trois ans.»
Objectif Irlande. Ce fâcheux contretemps constituant d'ail leurs la seule ombre au palmarès de l'entraîneur français, lequel, à l'exception des Pumas argentins qu'il n'a encore jamais rencontrés, a désormais battu toutes les nations majeures de la planète ovale. Sauf les Diables verts. «Je crois sincèrement que l'Irlande est prenable, affirme le flanker Olivier Magne, c'est une équipe qui a alterné le bon et le moins bon dans ce Tournoi, mais qui, c