Vécue comme un «coup dur» par Roger Lemerre, la blessure au genou du milieu de terrain Robert Pires a amené le sélectionneur national à associer, hier soir contre l'Ecosse, Thierry Henry et David Trezeguet, deux des attaquants européens les plus en vue du moment. Devant Zinedine Zidane, le casting offensif jouait donc sur du velours.
Dans le rôle de milieu offensif droit, habituellement dévolu à «Rob», Henry, un des tout premiers finisseurs de la Premier League, fort de 20 buts en championnat et 6 en Ligue des Champions. Au poste d'attaquant de pointe, d'ordinaire occupé par ledit Henry, David Trezeguet, pièce maîtresse de la Juventus de Turin avec 18 buts en championnat italien et 8 en Ligue des Champions. A charge pour Sylvain Wiltord d'animer, comme d'habitude, l'attaque côté droit. «Je n'ai jamais fait le sacrifice de l'un ou de l'autre», assurait Roger Lemerre, plus favorable à une formule à un seul attaquant de pointe, avant le match d'hier. Avant de rappeler qu'en finale de l'Euro, «Trezeguet jouait à côté de Henry». Reste que le successeur d'Aimé Jacquet n'avait que rarement aligné ensemble, dès le coup d'envoi, les deux compères.
La prestation des artistes associés, hier, pourrait bien l'inciter à allier plus souvent, lors du prochain périple nippo-coréen, la vitesse de course et la finesse du Gunner à la précision et l'instinct de renard du Turinois. Certes, l'opposition défensive des Ecossais fut des plus faméliques. Mais la formule recèle des promesses certaines. M