Roger Lemerre avait prévenu. L'absence de Robert Pires n'allait pas occasionner une révolution culturelle technico-tactique en équipe de France. C'est donc une formation fidèle à ses principes qu'il a alignée hier soir contre l'Ecosse. Deux milieux récupérateurs Petit et Vieira derrière un trio composé de Henry, Zidane et Wiltord, et un attaquant de pointe, Trezeguet. La forme lemerrienne classique est respectée. Les joueurs ont changé. Henry occupant le flanc gauche du milieu de terrain pour céder sa place d'avant-centre à Trezeguet. Les deux hommes, anciens coéquipiers à Monaco, n'ayant eu que rarement l'occasion récemment de commencer ensemble un match en équipe de France. D'habitude, c'était plutôt l'un (en général Henry) qui cédait sa place à l'autre en cours de jeu (lire ci-dessous).
Pas de frissons. Si ce match ne démarre pas sur une surprise, il a failli commencer par un gag. Avec Fabien «je peux faire une connerie» Barthez dans le rôle de l'ambianceur de service, qui, à la première minute, est tout heureux de voir mourir à côté de sa cage un anodin ballon qui lui est passé sous le pied. L'ouverture du score par les Ecossais aurait au moins eu le mérite de pimenter un match qui n'allait pas tarder à tourner à la démonstration. Car, hormis sur quelques cagades de Leboeuf (le seul Bleu de l'équipe de départ à évoluer en France) sur ses trois premiers ballons, il n'y a pas vraiment de quoi frissonner pour les hommes de Lemerre. Juste de quoi relancer les inquiétudes