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Libération

Quel capharnaOM !

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publié le 29 mars 2002 à 22h44

Marseille de notre correspondant

Un Tapie qui, privilégiant le théâtre au foot, se retire sans se retirer ; un Ceccaldi qui prie les «institutions de [les] aider à [les] libérer de la tutelle du milieu» ; un actionnaire principal convoqué devant le tribunal de commerce : l'OM s'offre ces jours-ci une nouvelle séance de guignolade. En arrière-plan, l'affrontement déclaré entre le directeur général, Etienne Ceccaldi, et Bernard Tapie, manager sportif.

En critiquant le recrutement, le premier, sortant de son domaine administratif, vient chatouiller le second, patron de fait du club, qui n'a pas pour habitude de partager le pouvoir. L'actionnaire principal, Robert Louis-Dreyfus (RLD), devra éventuellement trancher entre eux. «Nanard» a prévenu, mardi dans la Provence : «Vous devez vous mettre dans la tronche que Robert et moi sommes indissociables dans cette aventure. Il y a entre nous des enjeux qui sont d'une autre nature que celles de l'OM, de Dubiton, de Ceccaldi...» Quels enjeux ? «Une simple amitié», jure Tapie. Certains penchent plutôt pour un deal d'affaires, autour d'Adidas et du Crédit Lyonnais. On ne sait.

Guéguerres. Au-delà de cette énième querelle de personnes, l'essentiel du problème de l'OM tient à cette équation : son patron et financier depuis décembre 1996, qui y aura bientôt injecté 150 millions d'euros, n'est pas présent au club. Il délègue donc son pouvoir à d'autres. Sportifs ou administratifs, dirigeants et entraîneurs se succèdent et accumulent bourdes et g