São Paulo envoyé spécial
Eddie Jordan est sans aucun doute l'un des personnages les plus drôles de la Formule 1, mais ces derniers temps, il ne fait pas toujours rire les autres patrons des grandes écuries. Celui qui fête ce samedi ses 54 ans s'est d'abord montré sceptique au sujet de leurs propositions pour tenter de limiter les coûts en Formule 1. Il a également souligné que les patrons doivent penser à l'intérêt du championnat de F1 plutôt qu'à leurs propres intérêts. Eddie Jordan s'est finalement fait vertement reprendre par Ron Dennis. Le boss du team Mercedes, pour qui le succès de son entreprise (qui regroupe près de 1 000 personnes) passe avant tout, a souligné que Jordan n'était pas le mieux placé pour donner des leçons de morale alors que la F1 lui a permis de devenir milliardaire, d'acquérir un jet privé, un yacht tout aussi privé, un bel appartement à Londres et une luxueuse villa en Espagne. Pour Ron Dennis, que l'écurie Jordan soit en difficulté pour boucler son budget de la saison 2002, n'a donc rien d'étonnant.
Sponsor salvateur. En plus d'avoir de l'humour, Eddie Jordan est un malin. A quelques jours du début de la saison, l'Irlandais a sorti de son chapeau un sponsor salvateur (DHL) avec une habileté dont il a le secret, ce qui lui a permis d'affirmer que les rumeurs disant son écurie moribonde n'étaient pas fondées, même si la situation de son entreprise reste préoccupante. Jordan reconnaît d'ailleurs que la prise de conscience générale sur la nécessité de l