São Paulo envoyé spécial
La F1 doit faire des économies. Tous les responsables d'écurie sont à peu près d'accord. C'est sur la manière d'y parvenir que leurs opinions divergent. Plusieurs fois par saison, les membres de Formula One Association, qui réunit les patrons d'équipe, se retrouvent pour aborder les problèmes qui les préoccupent. Ayant, pour la plupart, des intérêts très différents, il est bien rare que leurs avis se rejoignent, ce qui confère à l'un des sports les plus médiatisés de la planète une inertie incroyable dès qu'il est question d'en modifier son mode de fonctionnement.
Pourtant, les attentats du 11 septembre ont suffisamment ébranlé l'économie mondiale pour que la F1, qui engloutit des centaines de millions de dollars chaque année, soit elle aussi touchée par la crise (1). Une situation qui pourrait s'aggraver dans un proche avenir avec la probable révision à la baisse des recettes tirées des droits télévisés et la disparition annoncée de la publicité pour le tabac à la fin de l'année 2006.
«Cost killers». Le monde de la F1 n'a plus d'autres solutions que de se doter de sérieux cost killers (tueurs de coûts). Max Mosley, président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), a donc demandé aux responsables d'écurie de réfléchir à la façon la plus intelligente de diminuer les coûts d'une saison, sans altérer le spectacle. Les idées n'ont pas manqué, parfois assez irréalistes. A commencer par une diminution drastique des essais libres une fois la sai