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Libération

A Bastia, la victoire et la mémoire

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publié le 1er avril 2002 à 22h53

La demi-finale de Coupe de France Bastia-Sedan, samedi, a débuté par une minute de silence. Elle s'est achevée cent vingt minutes plus tard par une petite victoire des Corses grâce à un but de Tony Vairelles, au début de la première mi-temps de la prolongation. Les Bastiais disputeront le 11 mai au Stade de France leur troisième finale de Coupe de France (1) contre Lorient (lire ci-dessous).

«Souvenir». Le 11 mai, ce sera dix ans et six jours après la catastrophe de Furiani, au cours de laquelle 17 personnes trouvèrent la mort et 2 300 autres furent blessés après l'effondrement d'une tribune lors de la demi-finale de Coupe de France Bastia-OM. C'est peu dire que le souvenir du drame a plané sur cette rencontre. Des joueurs qui ont improvisé la minute de silence avant le coup d'envoi en hommage aux victimes, aux spectateurs qui ont envahi le terrain au coup de sifflet final ; d'Ali Boumnijel, le gardien corse ­ «On ne pouvait pas passer à côté car nous étions tous habités par le souvenir de l'événement tragique qui s'est produit ici il y a dix ans» ­ à Henri Stambouli, l'entraîneur de Sedan ­ «Ma seule satisfaction, c'est que la qualification de Bastia servira à honorer la mémoire de ceux qui sont tombés ici le 5 mai 1992.» Tous y sont allés de leur geste, ou de leur phrase de circonstance.

Ali Boumnijel a allié l'action à la parole. Le gardien international tunisien, qui n'est titulaire dans les buts corses qu'en Coupe de France, fut l'un des principaux artisans de la qualific