São Paulo envoyé spécial
Michael Schumacher et Juan Pablo Montoya doivent s'aimer. Ils ne se quittent plus. Les deux hommes s'étaient longuement observés en Australie. Ils s'étaient retrouvés avec plaisir en Malaisie, s'étaient même touchés. Au Brésil, l'Allemand et le Colombien ont poursuivi leur idylle. Samedi, Michael avait beaucoup donné pour rejoindre Juan Pablo en première ligne. Rendez-vous était pris pour hier.
A l'extinction des feux, la Ferrari de Schumacher, légèrement en retrait derrière la Williams-BMW de Montoya, remonte son handicap de quelques mètres. Les deux hommes pourraient presque se tendre la main s'ils n'étaient pas très occupés à récupérer leur monoplace qui se dérobe après un freinage très appuyé. A croire que Montoya a voulu attendre Schumacher. Mais l'Allemand le snobe et passe sans même le regarder.
Vexé de voir la Ferrari lui filer sous le nez, Montoya tente de reprendre sa place et y laisse le museau de sa Williams, comme Schumacher y avait laissé celui de sa Ferrari lors de leur rencontre très agitée à Kuala Lumpur, quinze jours plus tôt. Cette fois, Schumacher n'a rien senti du contact au troisième virage. Pour Juan Pablo Montoya, l'espoir de gagner devant un public qui a fait de lui son chouchou s'est envolé en même temps que le carbone de son aileron avant pulvérisé.
Pire, le Colombien offre la victoire sur un plateau à l'un des frères Schumacher. Lequel ? La réponse ne l'intéresse pas. Dans l'optique de disputer le championnat du monde aux frèr