Michaël Llodra n'a que 21 ans et un petit palmarès (une victoire en double). Mais beaucoup se souviennent de l'avoir déjà vu à la télévision. C'était en janvier à Melbourne. Associé à Fabrice Santoro, il disputait la demi-finale franco-française du double des Internationaux d'Australie contre Arnaud Clément et Julien Boutter. Si ce match, remporté par Santoro-Llodra, reste dans la petite histoire du tennis, ce sera moins pour le score ébouriffant du troisième set (12-10) que pour un Llodra réussissant, d'un coup droit, à foudroyer en vol une hirondelle qui s'était aventurée au-dessus du court. L'image a fait le tour des télévisions.
Ce n'est pas pour cet «exploit» que Michaël Llodra revendiquait une place en équipe de France de Coupe Davis dès le premier tour, cette année, contre les Pays-Bas. Mais pour son accession en finale à Melbourne. A l'issue de laquelle il disait : «On vient de faire une finale de Grand Chelem et il faudra m'expliquer ce qu'il faut faire de plus pour être retenu. Je ne dis pas que je suis incontournable mais il faudra bien un jour me jeter dans le grand bain.» Car le garçon, outre un talent certain (bon service, bon revers, bonne volée), à la langue bien pendue.
ça n'a pas suffi pour le titulariser contre les Pays-Bas en février. Cette fois, à Pau, ce fils de footballeur professionnel a sa chance. Il jouera en double avec Santoro. «C'était le moment de lancer Michaël, commentait Guy Forget, jeudi. De faire un test pour voir où il en est, quelles sont s