Alléchant que ce France-Irlande printanier. L'enjeu ? Historique pour les Tricolores : remporter le premier Grand Chelem de la jeune histoire du Tournoi des six nations. L'adversaire ? Une équipe en constante progression, depuis l'arrivée de l'entraîneur Warren Gatland, remercié en novembre. Le retour de l'emblématique Keith Wood ; la présence au centre de la nouvelle star O'Driscoll et du perce-muraille Henderson ; la botte efficace de Humphreys... Tout laissait présager un cocktail détonant. D'autant que nous espérions des Bleus fidèles à eux-mêmes : fort attachement aux fondamentaux de ce jeu conquête, défense et soif inextinguible de passes et de grands espaces. De ce combat de titans annoncé, nous n'eûmes qu'un ersatz, tant nos chers coquelets ont dominé le sujet : 28-5 à la mi-temps et trois essais différents dans leur conception. Fruits d'une stratégie alternée et de solutions tactiques générées par un rugby volumineux, tout en rythme, vitesse et puissance. Touche, maul pénétrant qui emporte la verte Erin, percée de Merceron, petit côté, renversement : le ballon traverse allégrement le terrain pour le premier essai de Betsen. Nouvelle touche, déviation rapide, percée de Marsh, le jeu pénétrant debout libère le lévrier Brusque. Remarquables De Villiers et Crenca au relais décisifs. Enfin, ballon de récupération, petit côté désormais habituel de Galthié qui met la fusée Rougerie sur orbite. Impressionnante démonstration française : conquête, avancée inexorable sans
Démonstration
Article réservé aux abonnés
par Alain GAILLARD
publié le 8 avril 2002 à 22h57
Dans la même rubrique