São Paulo
de notre correspondante
On ne l'avait plus vu en larmes depuis 1998, quand, à cause d'une blessure, il avait dû quitter Lésigny, le camp de base de l'équipe du Brésil pendant le Mondial, avant même le début de la compétition. Jeudi, le vétéran brésilien Romario, 36 ans, a pleuré à nouveau, lors d'une tentative, ultime et désespérée, de faire revenir sur sa décision le sélectionneur brésilien, Luiz Felipe Scolari, qui refuse toujours de le sélectionner pour la Coupe du monde en Asie.
Incapable de contenir son émotion, «baixinho» (le petit), comme on le surnomme en raison de son 1,69 mètre, a dû quitter trois fois la salle de la conférence de presse qu'il avait convoquée à Rio. Officiellement, celle-ci avait pour but de «remercier pour son soutien le peuple» qui le réclame depuis des mois dans la Seleção. Et non pas, a assuré l'attaquant du Vasco de Gama qui sait très bien se servir des médias pour parvenir à ses fins , faire pression sur le coach brésilien. D'ordinaire si arrogant, Romario a même demandé pardon à Scolari. «Si j'ai eu une attitude défavorable au groupe, je présente mes excuses à Felipão [le surnom de Scolari] et aux joueurs», a-t-il déclaré, la gorge nouée et les yeux rouges.
Affront. Scolari n'a toujours pas expliqué pourquoi il n'a sélectionné Romario qu'une fois depuis qu'il a pris en charge la Seleção, en juin 2001. Il s'est contenté jusque-là d'invoquer sans détails des «raisons tactiques et techniques». Mais sans convaincre le «peuple» : en dix-