Il s'était hissé à la présidence de la LNF, en juillet 2000, presque sur un malentendu. Après avoir vu leur poulain, l'avocat lyonnais André Soulier, évincé de la course, les libéraux de la Ligue (Jean-Michel Aulas, Jean-Louis Campora, Gervais Martel et Patrick Proisy, respectivement présidents de Lyon, Monaco, Lens et Strasbourg) avaient reporté, in extremis, leur choix sur Gérard Bourgoin. Qui succédait ainsi à Noël Le Graët par 12 voix contre 11.
Lâché. Moins de deux ans plus tard, Gérard Bourgoin semble lâché par les siens. «Les gens qui ont poussé Bourgoin à la présidence s'aperçoivent qu'il est plutôt un électron libre qui ne sert pas forcément leurs intérêts, commente un opposant. Il a échappé à ceux qui pensaient pouvoir le maîtriser.» La méthode de l'ancien commis boucher, ex- «roi du poulet» il présidait en 1997 un groupe de 6 milliards de francs de chiffre d'affaires, mis en liquidation judiciaire en octobre 2000 n'a jamais fait l'unanimité. «Depuis juillet 2000, nous n'avons jamais été mis au courant des décisions du conseil d'administration, poursuit cet opposant. La Ligue est devenue une chambre d'enregistrement de décisions déjà prises et déjà exécutées.» Comme la vente à Orange des droits UMTS du championnat, la tentative de faire payer aux radios les droits de retransmission des matchs, ou la reconduction contestée de l'accord entre la Ligue et TF1 concernant les droits de Téléfoot. Quant à son style sans nuance et ses velléités de candidature aux prochai