Menu
Libération

Une ligue ultraliberale

Article réservé aux abonnés
publié le 16 avril 2002 à 23h02

Ils n'en disent pas un mot, mais y pensent très fort. A cinq jours du premier tour de l'élection présidentielle, les patrons du foot français l'assurent à l'unisson : «Notre combat n'est pas un combat politique, notre problème n'est pas un problème de majorité», jure Patrick Proisy, président de Strasbourg et secrétaire général de la Ligue nationale de football (LNF). «Je ne fais pas de politique, renchérit Gervais Martel, son homologue de Lens, vice-président de la LNF. Mais il va falloir que les pouvoirs publics, quelle que soit leur couleur, essayent de résoudre les difficultés des clubs français. Les échéances électorales ont le mérite de poser un certain nombre de problèmes...»

Et de coïncider avec le départ annoncé (quel que soit le résultat des élections) de la ministre communiste de la Jeunesse et des Sports, Marie-George Buffet, objet, depuis près de deux ans, d'un pressing des plus rugueux de la part des tauliers du ballon rond. Lesquels verraient d'un très bon oeil un changement de majorité. «La frange dure a mélangé les genres, diagnostique un opposant à cette tendance, membre du conseil d'administration de la Ligue. Elle attend avec impatience un président et une majorité de droite à l'Assemblée, pour pouvoir faire entendre ses revendications. Aujourd'hui, la ligue est tombée dans un clivage politique.»

A droite toute

Ce que l'on peut appeler le lobby du ballon rond réunit les partisans d'un virage ultralibéral du foot français, autour de trois structures : le bure