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Libération

Les tacles feutrés d'Issa Hayatou

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publié le 19 avril 2002 à 23h05

Feu nourri sur Joseph Blatter : à quarante-deux jours du congrès de la Fédération internationale de football (Fifa), où il va se représenter pour un second mandat, l'actuel président (depuis 1998) doit désormais faire face sur plusieurs fronts. Hier, à Paris, son seul concurrent à la présidence, le Camerounais Issa Hayatou, 55 ans, vice-président de la Fifa et président de la Confédération africaine de football (CAF), a présenté son programme «Servir le football». Objectif de cet ancien professeur d'éducation physique : «Ramener la sérénité et la stabilité, instaurer la transparence et la gestion démocratique» au sein de l'organisation mondiale du football.

«Un ami». Issa Hayatou a dit ne pas chercher à «détruire» Blatter, «un ami qui a fait ce qu'il a pu pour la Fifa», mais ses critiques contre les méthodes du Suisse tiennent plus de l'exclusion du terrain de jeu que du blâme léger. Coïncidence, elles rejoignent celles formulées, hier également, dans le quotidien suisse le Temps, par Michel Zen-Ruffinen, secrétaire général de la Fifa, désormais en guerre ouverte avec le président en exercice dont il fut un temps considéré comme un proche. Le conflit entre les deux hommes couvait depuis plusieurs mois. Les faillites retentissantes de la société de marketing sportif ISL-ISMM, longtemps partenaire privilégié de la Fifa, puis récemment de KirchMedia, repreneur des droits pour la Coupe du monde, ont activé la crise. Mais, la semaine dernière, la décision unilatérale de Blatter de