Les championnats de France qui se sont achevés hier à Chalon-sur-Saône étaient l'unique occasion pour les nageurs de se qualifier pour la compétition européenne à Berlin en juillet. Une semaine couperet avec un objectif. En sélectionnant de manière un peu brutale les quinze meilleurs pour les championnats d'Europe, la France veut se donner une chance de rejoindre le groupe de tête de la natation mondiale.

Depuis 1996 et les Jeux d'Atlanta, les Français ont connu des hauts et des bas. Surtout des bas, en dépit de la présence dans les équipes de champions tels que Roxana Maracineanu ou Franck Esposito. En 2000, à Sydney, l'équipe de France ne ramène qu'une médaille. En 2001, les championnats du monde de Fukuoka ne laissent pas non plus un souvenir impérissable. Et le psychodrame reprend. Jamais la natation n'a été aussi populaire, il y a plus de 200 000 licenciés en France et, dans le même temps, les médailles restent inatteignables.

Expérience. A Berlin, c'est promis tout sera différent. D'abord parce qu'un certain nombre de jeunes devraient y nager pour les podiums. «On atteint un plateau, explique Claude Fauquet, le directeur technique national. Les jeunes ont digéré des années d'expérience internationale, aujourd'hui ils sont plus matures et s'alignent sur les courses pour gagner.» Alicia Bozon, Hugues Duboscq ou Romain Barnier seront à surveiller de près cet été, aux côtés des inoxydables Maracineanu et Esposito. Ces jeunes ont réussi des minima revus à la hausse par la dir