Ces jours-ci, le centre d'entraînement de Roland-Garros, occupé en majorité par les jeunes espoirs du tennis français, ressemble à une joyeuse colonie de vacances. Rires, soleil et envie de farniente. Sauf pour un grand garçon timide et tranquille, encore très concentré : Richard Gasquet, 15 ans et 10 mois, est la révélation française du récent tournoi de Monte-Carlo où il a battu trois joueurs bien mieux classés. Conséquence immédiate : après une compétition mineure en Angleterre, Roland-Garros se profile. Richard devrait y jouer dans le tableau junior, mais peut-être sera-t-il aussi invité avec les 128 du tournoi senior. Dans ce cas, il économiserait le passage par des qualifications qui peuvent se révéler épuisantes.
Baume au coeur. Dans l'immédiat, après quatre jours sans tennis et parce qu'«il faut savoir poser la raquette», le jeune prodige revient sur sa prestation : «C'était bien...» Richard n'est pas un bavard. Son entraîneur, Eric Winogradsky, vient à la rescousse : «Un tournoi comme le Master Série de Monte-Carlo, c'est tout bonus dans une saison qui a très bien commencé. C'est de l'expérience acquise, ça met du baume au coeur quand il faut retourner à l'entraînement.» Avant le sol monégasque, Richard avait déjà écumé de nombreux terrains. Demi-finaliste du tournoi junior de l'open d'Australie en début d'année, classé deuxième d'une série de matchs hors circuit ATP en Espagne, le protégé de Winogradsky, doté d'un revers foudroyant et d'un solide physique (1,80 m à