Barcelone envoyé spécial

La domination des Ferrari inquiète les amateurs de Formule 1, mais, surtout, intrigue les adversaires de l'équipe italienne. En effet, comme chaque fois qu'une voiture surclasse trop nettement ses concurrents, on s'interroge sur sa conformité. Dans ce domaine, la Scuderia Ferrari n'a jamais été épargnée et même souvent été soupçonnée de flirter avec l'interprétation du règlement technique.

Petit truc. C'est lors du troisième Grand Prix de la saison, au Brésil, que l'équipe italienne a engagé pour la première fois sa nouvelle monoplace. D'abord pour Michael Schumacher, puis pour Rubens Barrichello à partir du Grand Prix de Saint-Marin à l'occasion duquel l'Allemand et le Brésilien assommaient leurs adversaires en réalisant un impressionnant doublé. Dès les essais de l'épreuve transalpine, il y a quinze jours, plusieurs ingénieurs des équipes anglaises s'étaient interrogés sur le «petit truc» pouvant justifier une telle différence. Patrick Head, le directeur technique de Williams, perspicace, avait montré du doigt la Ferrari en observant son comportement sur un écran de télévision. Head avait cru déceler une déformation de l'aileron arrière de la Ferrari, et peut-être aussi des dérives latérales. Un phénomène interdit par le règlement technique : les éléments aérodynamiques ne doivent, en aucun cas, être mobiles.

Concernant la Ferrari, la suspicion ne s'arrête pas à son aérodynamique. Certains évoquent une astuce mécanique qui lui donnerait un avantage dé