Lyon envoyé spécial
C'est un magistral hold-up. Pas tant sur un match que les Lyonnais ont attaqué en trombe, disputé avec davantage de mordant et finalement parfaitement géré (3-1). Mais sur une saison que les Lensois ont dominée de bout en bout. Eux qui, au soir de la 24e journée de championnat, comptaient huit points d'avance. Et qui, sur 34 journées, furent leaders à 28 reprises. «Le football n'est fait que d'injustices», commentait, philosophe, le gardien Guillaume Warmuz. Avant d'exprimer son «énorme déception d'avoir fait la course en tête et d'échouer le dernier jour».
Silence de mort. Accueillis par une pluie battante et des bordées de sifflets, dans un stade de Gerland que l'on n'avait jamais connu si enfiévré, les Sang et Or ont donc perdu le match crucial. Et c'est le gang de l'entraîneur lyonnais Jacques Santini qui, à l'issue de cette «finale» inédite du championnat opposant le leader à son dauphin, a fait main basse sur le butin. Deux buts, inscrits dans le premier quart d'heure, ont d'emblée installé un silence de mort des 2 000 supporters lensois : une frappe sèche de Sidney Govou, qui laissait le gardien Guillaume Warmuz pantois (8e), bientôt suivie d'une reprise de Violeau (14e). Désastreuse entame de match, qui laissera perplexe le coach nordiste Joël Muller : «Toute la saison, notre équipe a été bien en place sur le plan défensif. Elle a craqué sur les deux premières occasions. Une sorte de résignation s'est installée chez nous. Trop vite, on a eu le senti