Menu
Libération

Mondial: le Japon laisse les festivités sur la touche

Article réservé aux abonnés
publié le 9 mai 2002 à 23h25

Tokyo de notre correspondant

Persuadé que les Bleus joueront la finale du Mondial à Yokohama, le 30 juin, Ryoichi Takarada a misé le tout pour le tout. Le président de l'association des commerçants du quartier de Motomachi a ainsi con vaincu ses pairs de célébrer la France dans leurs boutiques tout au long de la compétition. Une animation relativement isolée : champions pour aligner les chiffres les plus délirants sur les bénéfices économiques que cette Coupe du monde devrait leur apporter (1), les Japonais y vont mollo sur les festivités. A Tokyo, privé de match par ses voisins Yokohama (au sud) et Saitama (au nord), aucun grand événement n'est prévu pour accompagner le grand barnum du Mondial.

«Beaucoup de villes ont tout dépensé dans la construction des stades et des infrastructures adjacentes (métro, voies d'accès...). Les portefeuilles municipaux sont vides», explique-t-on à l'ambassade de France. Prière, en somme, à la population de se mobiliser par et avec ses propres moyens pour démontrer que l'archipel est bien un pays de foot... Problème : cette population n'est pas vraiment encouragée, ni mise en confiance. Outre le battage médiatique autour des hooligans, soupçonnés de vouloir déferler sur le Japon, et en particulier sur Sapporo, où se déroulera le 7 juin le match de tous les dangers, Angleterre-Argentine, les dernières nouvelles du front footballistique nippon ne sont pas très encourageantes.

Pelouses détériorées. Côté business, les hôteliers japonais ont en traver