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Libération

Schumacher et Todt descendus en blâmes

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publié le 14 mai 2002 à 23h27

L'affaire du Grand Prix d'Autriche n'est peut-être pas terminée. L'écurie Ferrari et ses deux pilotes, Michael Schumacher et Rubens Barrichello, devront se présenter devant la Fédération internationale automobile (FIA), le 26 juin, pour un acte qualifié d'«antisportif» par l'ensemble de la profession. Dimanche, Jean Todt, directeur sportif de la Scuderia, avait ordonné à Rubens Barrichello, son deuxième pilote, alors en tête de la course, de laisser la victoire au champion du monde en titre dans les derniers mètres du GP d'Autriche (Libération d'hier).

Les règlements de la FIA n'interdisent pas spécifiquement les consignes d'écurie. Ils précisent même qu'«il est parfaitement légitime pour une équipe de décider qu'un de ses pilotes se bat pour le titre et que l'autre l'aide». Mais la fédération se réserve le droit de sanctionner «tout acte préjudiciable à l'intérêt de la compétition». Le promoteur du GP d'Autriche a déclaré qu'il souhaitait voir Ferrari sanctionné. «Nous avons eu des centaines de coups de téléphone et d'e-mails de plaintes. La course était superbe, mais le résultat absolument déshonorant. Les gens ne voudront plus acheter de billets pour les GP.»

«Antisportif». Si les sanctions sportives ne sont pas encore tombées, celles du milieu automobile, de la presse et des fans pleuvent. Emerson Fittipaldi, compatriote de Barrichello et double champion du monde dans les années 70, a déclaré à la presse britannique que «c'était gênant, [...] absurde. Cela ne doit pas arri