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Libération

A Madrid, une symphonie de rue pour la «neuvième»

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publié le 17 mai 2002 à 23h29

Madrid de notre correspondant

La capitale espagnole a fêté en masse les héros du Real Madrid, vainqueurs de la Ligue des champions, mercredi soir à Glasgow. Après le match et jusque tard dans la nuit, ils étaient environ 300 000 ­ selon la police ­ à arpenter la Gran Via ou la Castellana, les deux grandes artères madrilènes, en direction de la fontaine de Cibeles, déesse «fille de la terre et du ciel», ancien emblème de la capitale et figure tutélaire du Real. Drapés dans des étendards violet-blanc, coiffés de toques de carnaval en forme de ballon rond, klaxonnant à tout rompre ou entonnant à tue-tête les chants habituels de la victoire, les foules madrilènes ont célébré dans la joie le triomphe de leur équipe. Les noms des héros ont été scandés en choeur ; ceux de Raul, le premier buteur, et de Casillas, le jeune gardien salvateur ; mais surtout celui de Zidane, dont on ne se lassait pas de commenter la spectaculaire reprise de volée logée dans la lucarne droite de Butt, le portier du Bayer Leverkusen, et signifiant le succès final.

Peu avant minuit, cette communion festive a été gâchée par quelques dizaines d'«ultras» (lire ci-contre). Ces crispations n'ont pas empêché les manifestations d'allégresse de se poursuivre hier après-midi avec le retour des joueurs du Real, reçus avec tous les honneurs à la présidence de la région et à la mairie.

«Meilleur club de l'histoire». En remportant sa neuvième Coupe d'Europe, l'équipe phare de l'Espagne accroît sa propre légende et se réaf