Ce week-end au Mans, à l'occasion du Grand Prix de France, quatrième épreuve du championnat du monde de vitesse, Régis Laconi effectue son grand retour devant «son» public. «L'an dernier, j'étais venu, mais en touriste, se souvient-il. Cette fois, je serai au départ.» Comme pour conjurer le sort qui s'est acharné sur lui ces deux dernières années. Laconi est pourtant le dernier vainqueur français d'un Grand Prix 500 cm3. C'était en septembre 1999 à Valence (Espagne). Le pilote lorrain s'était imposé aux essais et en course, sur piste humide et sur piste sèche. Malheureusement, malgré cette excellente fin de saison, Laconi passe l'année suivante en demi-teinte. Il perd son guidon en Grand Prix et son horizon 2001 est très sombre.
Saison de purgatoire. In extremis, l'ancien champion d'Europe en 1994 récupère une Aprilia pour le championnat Superbike, mais il continue à lorgner sur les Grands Prix. Les Valentino Rossi, Max Biaggi, Olivier Jacque, s'en donnent à coeur joie devant les caméras, pendant que lui passe une saison de purgatoire loin des médias. Régis Laconi, connu pour sa fougue et sa ténacité, s'accroche et gagne quelques courses. Il se met en évidence auprès d'Aprilia, le constructeur italien, à la recherche d'une nouvelle image. Le marché des scooters qui faisait le gros de ses ventes est en chute libre depuis que la législation italienne oblige à porter le casque. C'est logiquement vers la moto que se dirigent les choix du fabricant. Surtout que le règlement du cha