Samedi soir, c'est France-Belgique au Stade de France (1). Dimanche matin, c'est départ pour le Japon. Ce match amical, c'est, au choix :

­ la première occasion de voir jouer Djibril Cissé en équipe de France ;

­ la dernière de voir les Bleus jouer à domicile en tant que champions du monde 1998 ;

­ «une nouvelle séance de travail pour peaufiner les automatismes», dixit Willy Sagnol, le défenseur du Bayern Munich ;

­ un match de préparation de plus, contre une équipe qualifiée pour le Mondial ;

­ un match de trop pour des joueurs qui en ont disputé beaucoup cette saison ;

­ «un match qui ne tombe pas bien mais un match indispensable», dit Jean-Marcel Ferret, médecin de l'équipe de France.

Usés. «Qui ne tombe pas bien» : la plupart des joueurs de l'équipe de France sortent d'une saison longue et usante. «Indispensable» : à ce niveau, et à quinze jours de l'ouverture de la Coupe du monde, le 31 mai contre le Sénégal à Séoul, «il serait impensable que les joueurs passent quinze jours sans disputer un match», poursuit le docteur Ferret. Des joueurs fatigués, «éprouvant une certaine lassitude», selon le sélectionneur Roger Lemerre. Certains sont légèrement blessés, comme Thierry Henry, sûrement forfait contre la Belgique pour une inflammation du genou droit: «Physiquement, la fin de saison a été difficile avec Arsenal.» Patrick Vieira, son coéquipier à Arsenal, est lui aussi incertain pour samedi : «C'est vrai que disputer un grand nombre de matchs procure une certaine saturation.» Des 2