Le dopage est à nouveau la seule grande vedette du Tour d'Italie, reléguant les exploits sportifs au rang de mauvais prétexte d'un Barnum cycliste dont le chapiteau prend l'eau de toutes parts. Le quotidien La Repubblica, qui consacrait hier sa une à l'affaire, parle de «naufrage» et d'«agonie», tout en ouvrant ses colonnes à Ivano Fanini, patron de l'équipe Amore e Vita, qui souhaite non seulement l'arrêt du Giro, mais aussi la suspension de toutes les épreuves cyclistes pendant un an. Car pour la troisième fois en quatre éditions, le leader du Giro, le porteur du maillot rose, est rattrapé par les affaires.
Samedi, Stefano Garzelli a en effet annoncé qu'il avait été contrôlé positif à la probénicide, à l'issue de l'étape de Liège (1) qu'il avait emportée le 13 mai. Ce diurétique est interdit par l'Union cycliste internationale (UCI) depuis l'affaire Delgado, vainqueur du Tour de France 1988. Ce produit n'améliore pas les performances, mais il permet de prolonger l'efficacité de substances dopantes tout en les rendant indécelables. Le cycliste de la Mapei, l'une des équipes italiennes retenues pour le Tour de France, clame son innocence tout en refusant de quitter le Giro avant les résultats de la contre-expertise, demain.
Contrat moral. Le vainqueur du Giro 2000, âgé de 28 ans, a promis toutefois de mettre un terme à sa carrière si sa positivité était confirmée. La Mapei, qui soutient l'attitude de son coureur au nom de la présomption d'innocence, déroge ainsi au contrat mor