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Libération

L'ancienne gloire de la Corée du Nord

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L'épopée de 1966 met la pression sur les Diables rouges du Sud.
publié le 21 mai 2002 à 23h32

Séoul envoyé spécial

A ceux qui l'interrogent sur son joueur préféré, Lae Soon-jo répond : «Pak Do-ik. Sans hésitation.» Un nom cité comme une provocation par cette jeune sociologue de Séoul pour rappeler aux fans des Diables rouges, le onze sud-coréen, que l'exemple à suivre en 2002 se trouve pour eux... de l'autre coté du 38e parallèle et de la zone démilitarisée qui balafre la péninsule.

Buts décisifs. Pak Do-ik, bardé de médailles sur son uniforme élimé d'officier de l'armée nord-coréenne, vit à des années lumière de la débauche médiatico-commerciale engendrée par le Mondial en Corée du Sud où affiches et spots TV n'ont d'yeux que pour Cha Doo-ri ou Song Chong-gug, les deux attaquants phares de l'équipe nationale. Pak Do-ik réside à Pyongyang, capitale de la Corée du Nord. Il est ce que la péninsule footballistique a de plus précieux : un vrai héros, auteur des buts décisifs lors de la qualification historique de son pays en quarts de finale (où elle a été battue par le Portugal 5-3) lors de la Coupe du monde de 1966 en Angleterre. Le meilleur résultat jamais enregistré jusque-là par une équipe asiatique. Une prouesse bien supérieure aux six précédentes prestations de la Corée du Sud, à ce jour revenue sans aucune victoire de chacune des Coupes du monde auxquelles elle a participé.

L'histoire de l'épopée nord-coréenne sur l'herbe de Sa Gracieuse Majesté n'est pas inconnue au Sud. Le sélectionneur néerlandais de la Corée du Sud, Gus Hiddink, aurait demandé, dit-on à la KFA,