Séoul envoyé spécial
L'auréole du président sud-coréen, Kim Dae-jung, dissident historique et prix Nobel de la paix 2000, finira-t-elle souillée par les méandres du foot business ? Le plus jeune fils du chef de l'Etat, Kim Hong-gul, vient en effet d'être mis sous les verrous pour une sombre affaire de corruption impliquant Tiger Pools International (TPI), la société propriétaire de Sport Toto, la loterie sportive basket et football , instituée l'an dernier dans la péninsule.
13 000 actions. Le parquet de Séoul reproche au rejeton présidentiel, 39 ans, d'avoir accepté de TPI 13 000 actions à bas prix, revendues au prix fort, et une copieuse somme d'argent, afin qu'il l'aide à décrocher en février 2001 la première licence jamais délivrée en Corée du Sud pour des paris sportifs. Kim Hong-gul aurait aussi bénéficié des faveurs d'un lobbyiste peu scrupuleux, Choi Kyu-sun, connu pour avoir participé à la campagne présidentielle de son père en 1997. Une enquête est aussi en cours sur les collusions supposées du fils de Kim Dae-jung avec différentes compagnies de travaux publics impliquées dans la construction des dix stades du Mondial.
Que des rumeurs de corruption surgissent dans l'entourage présidentiel n'est pas une chose nouvelle en Corée du Sud, où le fils du précédent chef de l'Etat, Kim Young-sam, avait lui aussi été pris la main dans le sac, forçant son père à des excuses publiques. Qu'elles touchent d'aussi près le monde du foot à la veille du match France-Sénégal du 31 ma