Et si le football japonais souffrait des maux de l'archipel ? Trop cher, trop refermé, trop peu concurrentiel. Des clubs qui vivent en vase clos, des joueurs réticents à s'expatrier car trop bien traités par leurs employeurs et leurs sponsors (et donc trop chers), des stades difficiles à remplir vu le prix élevé des places...
A la veille du premier Mondial organisé en Asie, cette théorie retient l'intérêt. «On a du mal à développer davantage la culture du ballon rond au Japon, confiait en décembre un responsable de la Fifa. Au fond, tout va trop bien pour leur football. Les clubs, de taille moyenne, ont des recettes confortables et des sponsors fidèles. Les spectateurs ne sont pas trop nombreux autour de 12 000 en moyenne pour les matchs de la J-League mais ils payent. Quant aux stades, ils seront, après cette Coupe du monde, presque les meilleurs du monde.»
S'enraciner. Un grand show bien réglé en somme, dont les ficelles sont tirées en coulisse par les deux grandes agences de pub du pays, Dentsu et Hakuhodo. «Le Japon fait immanquablement penser aux Etats-Unis lorsqu'ils découvrirent le foot, raconte Toninho Cerezo, le coach brésilien des Kashima Antlers, l'une des équipes vedettes. Le spectacle est bien réglé. Les acteurs jouent bien leur partition. Quelques vedettes étrangères (le Brésilien Cesar Sampaio, l'entraîneur allemand Littbarski...) pimentent le tout. Mais le scénario manque de ressort.»
La J-League, créée en 1993, et la Fédération nippone (JFA) nient ce consta