Monte-Carlo envoyé spécial
David Richards est un gros travailleur. C'est une chance, car le chantier entrepris pour rebâtir l'écurie BAR (British American Racing créé sur les cendres de l'écurie Tyrrell) apparaît énorme. Depuis le début de la saison, cet Anglais de 50 ans a remplacé à la demande de BAT (1) Craig Pollock, le créateur de BAR, ami et homme d'affaires de Jacques Villeneuve. Une situation qui n'a pas manqué de provoquer quelques tensions internes lors de la prise de fonctions de Richards, moins de 24 heures avant la présentation de l'équipe pour la saison 2002.
Avancer. Alors, David Richards a appliqué l'un de ses principes : «Il y a beaucoup de politique en Formule 1, mais il est important d'ignorer ce qui est dit et écrit sur vous. Il faut faire son job et avancer.» Cet ancien copilote de rallye (comme Jean Todt chez Ferrari ou Ange Pasquali chez Toyota), avant de devenir patron d'une équipe de rallye puis de diriger la société Prodrive (2), qui emploie 1 500 personnes, avait déjà fait une courte, et peu convaincante, apparition en F1. C'était en 1998 chez Benetton pour y remplacer Flavio Briatore. David Richards assume l'essentiel des responsabilités de cet échec. «Ce fut en effet une première expérience difficile, et mon projet n'a pas été accepté à l'époque. J'arrivais sans aucune connaissance de la F1, et pour y connaître le succès tout doit être parfait. Et surtout on doit tout contrôler, ce qui n'était pas le cas à l'époque. La F1, c'est comme une armée (BA