Monte-Carlo envoyé spécial
David Coulthard a fissuré la forteresse Schumacher. Depuis le début de la saison, à l'occasion des six premiers Grands Prix, c'est toujours un des fameux frères qui s'était imposé. Michael à cinq reprises en Australie, au Brésil, à Imola, en Espagne et, d'une manière plus que controversée, il y a quinze jours en Autriche. Ralf, lui, n'avait gagné qu'une seule fois, en Malaisie. Hier, à Monaco, David Coulthard a eu la satisfaction d'être celui qui a mis un coup d'arrêt à cette domination sans partage. Les inséparables l'ont pourtant rejoint sur le podium princier, Michael devant Ralf.
Pour le pilote écossais et l'écurie McLaren-Mercedes, c'est un résultat inespéré après un début de saison catastrophique. Mais cette victoire ne doit rien au hasard. Coulthard, qui s'était déjà imposé il y a deux ans dans la principauté et avait signé la pole position l'an passé a, cette fois, dominé les débats du premier au dernier tour. Et, comme souvent sur le tourniquet monégasque, tout s'est joué au départ. Installé en pole, après un fantastique rush lors de son dernier tour en qualification, Juan Pablo Montoya tenait là une sérieuse option sur la victoire. Restait tout de même à prendre le meilleur départ et à exécuter une partition irréprochable pendant 78 tours.
Raisonnables. Comme il y a quinze jours, en Autriche, le départ de Montoya est laborieux, et la configuration particulière de ce circuit étroit ne permet de récupérer les places perdues dans un freinage