Suwon envoyé spécial
Les mêmes joueurs, mais une tout autre équipe. Il y a un an, ouverture de la Coupe des confédérations à Daegu, l'équipe de France, bien que privée de Zidane, Henry et Trezeguet, avait infligé à la Corée du Sud une véritable leçon de football (5-0), vécue ici comme une cuisante humiliation.
Hier au World Cup Stadium de Suwon, la confrontation entre des Bleus au grand complet et les «Diables rouges», bien que conclue par une victoire des premiers, eut une physionomie bien différente. «On savait que les Coréens nous avaient tenu un peu rigueur de ce score pléthorique, commentait Roger Lemerre. Mais la vérité est dans le match d'aujourd'hui (d'hier, ndlr). Sur le plan de l'organisation, de la volonté, entre le match disputé en Coupe des confédérations et celui-ci, il y a un océan. Le sélectionneur Gus Hiddink a façonné une phalange très performante.»
Un groupe dont l'immense majorité des joueurs évolue dans les championnats coréen et japonais. Et qui, après une victoire (4-1) contre l'Ecosse et un résultat nul (1-1) contre l'Angleterre, s'est permis de faire jeu égal avec les champions du monde. Premier coach non coréen de l'équipe du Matin calme (depuis janvier 2001), le Néerlandais Gus Hiddink voulait y voir une confirmation de sa méthode, «une preuve que la préparation contre des équipes très dures, de classe mondiale, est la bonne. La France n'a pas eu un après-midi facile, a poursuivi l'ex-sélectionneur des Pays-Bas. Non sans avoir démagogiquement pointé l