Entre ceux qui sont blessés et ceux qui n'ont pas de résultats, les Français ne se présentent pas en position de force à ces 101e Internationaux de France. Sébastien Grosjean sort d'une longue période de repos employée à soigner une élongation à la cuisse. Ce handicap ne l'a pas empêché d'atteindre les demi-finales à Monte-Carlo en avril. Mais les artifices déployés à cette occasion (coups frappés pleine puissance le long de la ligne pour abréger l'échange) n'ont aucune chance de bluffer les spécialistes de la terre battue, dont le coriace Espagnol Francisco Clavet, son adversaire du premier tour. Fabrice Santoro, en délicatesse avec sa cheville, n'est guère plus vaillant. Il devra, en outre, composer avec un quart de tableau assez infernal comprenant l'Espagnol Robredo, l'Américain Agassi et le Suisse Federer.
Noah avec Pioline. Du côté des valides, c'est encore pire. Arnaud Clément, qui se traîne à la 72e place mondiale, n'a jamais vraiment repris pied après sa finale à l'Open d'Australie, en janvier 2001. Nicolas Escudé n'a gagné qu'un match sur terre battue cette année. Quant à Cédric Pioline, qui s'entraîne depuis une semaine dans le plus grand secret avec Yannick Noah, chaque saison vient lui rappeler un peu plus cruellement, et de plus en plus tôt dans le tournoi, qu'il n'a jamais été un joueur de surface lente. Enfin, on comprend mal la logique qui a poussé l'encadrement du jeune (15 ans et 11 mois) Richard Gasquet à lancer leur protégé aussi tôt dans le grand bain. A