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Libération
Portrait

Chung en travers de la route de Blatter

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publié le 28 mai 2002 à 23h37

Séoul envoyé spécial

Aujourd'hui s'ouvre à Séoul le congrès de la Fédération internationale de football (Fifa) consacré aux finances de l'institution. Un prologue au congrès électif, qui aura lieu mercredi. Dans un cas comme dans l'autre, le président en place, Joseph Blatter, devra défendre bec et ongles un bilan contesté. En affrontant une opposition incarnée par le Camerounais Issa Hayatou, qui convoite la présidence de la Fifa, ou son secrétaire général, le Suisse Michel Zen-Ruffigen, qui a publiquement accusé Blatter de corruption et déposé deux plaintes auprès des tribunaux. Blatter devra aussi compter avec les intrigues d'acteurs plus ou moins influents, tel le Sud-Coréen Chung Mong-joon, héritier de la dynastie industrielle Hyundai.

En coréen, le mot madangpal désigne les hommes d'influence qui, derrière le rideau, tirent les ficelles du monde des affaires et de la politique grâce à leurs relations et leurs protections, familiales, claniques ou professionnelles. Patron du Kowoc (Comité d'organisation coréen du Mondial), président de la Fédération coréenne de foot depuis 1993 et vice-président de la Fifa, Chung Mong-joon, 50 ans, est de cette trempe. Toujours à la tête des chantiers navals Hyundai Heavy Industries, il bataille ferme avec l'un de ses frères pour le contrôle de Hyundai Motors, le très profitable constructeur automobile. Député, il prétend aux plus hautes fonctions et est déjà présenté comme un candidat probable pour l'élection présidentielle de la Corée d