Le 16 mars, après quelques jours de faux suspense, le Camerounais Issa Hayatou annonçait sa candidature à la présidence de la Fifa. Président de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 1988, c'est un personnage incontournable et emblématique du sport en Afrique. Il est parvenu à faire sortir le foot africain de son ghetto en lui donnant sa véritable place sur l'échiquier mondial, faisant notamment passer de trois à cinq le nombre des représentants de son continent présents aux phases finales de la Coupe du monde.
Champion. Cet ancien champion d'athlétisme (800 m et courses de haies) à la carrure imposante est né en août 1946 dans une famille royale du nord du Cameroun, et il a toujours le rang de prince coutumier. Son frère aîné, Sadou, fut premier ministre du Cameroun de 1991 à 1993. Issa Hayatou fut directeur du ministère de la Jeunesse et des Sports, avant de se consacrer essentiellement au foot. Secrétaire général de la fédération camerounaise (Fecafoot), c'est sous sa direction que le Cameroun obtient ses meilleurs résultats en Coupe du monde, atteignant les quarts de finale en 1990, après avoir remporté la Coupe d'Afrique des nations (CAN) en 1988, année où il est élu président de la CAF.
Assainissement. Après avoir assaini les finances puis restructuré l'ensemble du foot africain, Issa Hayatou veut maintenant assainir le foot mondial. Le 17 avril à Paris, où il a installé son quartier général de campagne, il s'engageait : «Dans la plus grande clarté, à servi