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Libération

Blatter dans son fauteuil

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publié le 30 mai 2002 à 23h38

Séoul envoyé spécial

Hier à Séoul, Sepp Blatter, 66 ans, a été réélu pour un mandat de quatre ans à la tête de la Fédération internationale de foot. Ce n'est pas vraiment surprenant. Ce qui l'est davantage, c'est l'ampleur de sa victoire contre son unique opposant, le Camerounais Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de football (CAF). Blatter a rassemblé les deux tiers des suffrages exprimés nécessaires pour être élu dès le premier tour: 139 voix pour lui, 56 pour Hayatou, c'est une belle branlée.

Hayatou ne pouvait que se consoler avec un «56 voix, ce n'est pas peu» avant de se soumettre : «Ce fut une élection passionnée et passionnante. J'adresse mes félicitations à Sepp Blatter et il peut compter sur ma collaboration pour exercer sa présidence.»

Machiavélique. Ce fut une élection plus passionnée que passionnante, après un congrès extraordinaire consacré aux finances qui avait connu une fin houleuse (Libération d'hier). Avec un président sortant soupçonné, si ce n'est de maquiller, tout au moins d'enjoliver les comptes d'une organisation qui serait en réalité au bord de la faillite ; accusé de malversation et de corruption par son secrétaire général. Et qui fait l'objet d'une plainte déposée par 11 mem bres de son comité exécutif dont 5 vice-présidents (1).

Il en fallait visiblement plus pour déboulonner Blatter. Lequel est parvenu à tenir magistralement et machiavéliquement le congrès de la Fifa pendant deux jours. Hier, il a donné la parole à ceux de ses opp