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Libération

Kuerten renaît dans la douleur

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publié le 1er juin 2002 à 23h47

Gustavo Kuerten est toujours dans la course pour défendre son titre parisien. Et le Brésilien n'est pas le dernier à s'étonner de se retrouver en huitième de finale de son tournoi fétiche. Vendredi, Guga est sorti quel que peu groggy de son match contre le frappeur Fernando Gonzalez, mais tout de même vainqueur aux points et en quatre sets (6-3, 2-6, 7-6, 6-4). Travaillé en férocité et à la hache pendant près de trois heures par le bûcheron chilien, Kuerten s'en est sorti avec son élégance habituelle et grâce à une grande précision dans ses coups (41 fautes directes à son actif, contre 79 à Gonzalez). Connaissant la réputation de démolisseur de son adversaire, le champion sortant l'avait prévenu en affirmant en préambule: «Frapper très fort, c'est bien. Moi aussi j'aime ça. Mais il faut quand même garder la balle dans le court.» Ce que Gonzalez n'a pas toujours su faire : «Je crois que j'ai manqué d'expérience. Il y a eu des hauts et des bas dans ce match. J'ai eu beaucoup d'occasions, je n'ai pas su en tirer parti comme Guga. Face à lui, ces choses-là, tu les paies tôt ou tard.» De fait, le Chilien a reçu la facture à l'issue du tie-break joué pour le gain du troisième set et dans le suivant : malgré une fatigue évidente, Kuerten ne s'est jamais découragé après le retour de Gonzalez de 5-2 à 5-4.

Quelques minutes plus tard, Kuerten pouvait souffler, après avoir souvent donné l'impression, encore une fois, de ne pas pouvoir s'en sortir face à un Gonzalez aux retours fulgurant