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Libération

Lemerre, une équation, des inconnues

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publié le 3 juin 2002 à 23h48

Séoul envoyé spécial

Un tel vocabulaire ne fait, d'ordinaire, pas partie du registre lemerrien. «Coup d'arrêt», «revers», «contre-performance»... Au lendemain de l'entrée en matière ratée des Bleus face au Sénégal (1-0), le sélectionneur national, au verbe traditionnellement alambiqué, a employé des mots d'une surprenante franchise. Pour la première fois depuis sa prise de fonction, à l'automne 1998, Roger Lemerre est confronté à l'échec. Et contraint de se départir de son traditionnel conservatisme en matière de disposition tactique. Petit tour des doutes.

1) Le surmenage. «Le gros point d'interrogation», pour Lemerre. Après une saison démentielle dans leurs clubs et une «préparation complètement amputée», selon le médecin des Bleus, les joueurs avaient montré, lors des derniers matchs amicaux, des signes d'essoufflement. Le fait de renouer avec la compétition officielle n'y a rien changé. «Athlétiquement, on a souffert de la comparaison», reconnaît Lemerre. A l'image de la défense, ou de Patrick Vieira, qui jouait vendredi son 63e match de la saison et qui, pour ses dernières apparitions en bleu, n'a été que l'ombre de lui-même. «On n'a pas perdu nos qualités en un mois», assure Emmanuel Petit, qui après avoir tenté vendredi soir de remonter le moral des troupes, est allé soigner le sien au casino de l'hôtel Sheraton. «Beaucoup de joueurs sont émoussés physiquement, et manquent de fraîcheur physique, dans toutes les lignes.»

2) Le choix des hommes. Lemerre n'en démord pas :