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Libération

«Milu», mieux vaut star que jamais pour la Chine

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publié le 3 juin 2002 à 23h48

Chine-Costa Rica

Aujourd'hui à 8 h 30 à Gwangju (Corée)

Il est incontestablement l'étranger le plus populaire de Chine. «Après Norman Béthune», rectifie un officiel chinois sourcilleux, en référence au médecin canadien ami de Mao, longtemps l'objet d'un culte devenu quelque peu désuet. Bora Milutinovic n'a nul besoin des services de la propagande du parti pour asseoir sa renommée : l'entraîneur serbe de l'équipe nationale a réussi à rendre 1,3 milliard de Chinois heureux et fiers en permettant au Onze national d'accéder à la phase finale de la Coupe du Monde. Quatre décennies de vaines tentatives, et plusieurs entraîneurs étrangers plus tard, il a fallu le charisme de «Milu», comme le surnomment tous les Chinois, pour y parvenir.

Coup de froid. Son rôle est jugé à ce point décisif dans le moral des joueurs que lorsque Milu éternue, c'est la Chine qui s'enrhume. Littéralement : un petit coup de froid de l'entraîneur, en fin de semaine dernière, a fait craindre une rechute d'une pneumonie qui lui avait fait rater un match important il y a quelques semaines, et que l'équipe chinoise avait lamentablement perdu. Les Chinois sont rassurés, Milu a juré qu'il serait bien sûr son banc pour encourager son équipe, quel que soit son état, et ce dès aujourd'hui face au Costa Rica, une équipe qu'il a également entraîné. Il y a un an, pourtant, son nom était sifflé sur les stades de Chine, et le magicien qui avait réussi auparavant à qualifier en Coupe du monde le Mexique, les Etats-Unis, le