Valentino Rossi prend un malin plaisir à humilier son compatriote Max Biaggi. Hier, au Grand Prix d'Italie, sur le circuit de Mugello en Toscane, Rossi, plus espiègle que jamais, a laissé ce qu'il faut d'espoirs à son compatriote pour que celui-ci imagine la victoire dans la catégorie Moto GP (1) à portée de son guidon. Rossi s'était offert la veille la pole position, sa cinquième d'affilée, considérant même avoir réalisé là le meilleur tour de qualification de sa carrière.
Contrairement à la Formule 1, l'importance d'une pole position est toute relative dans les Grand Prix motos où les pilotes s'élancent à quatre par ligne. Mais Rossi s'est offert un petit plaisir en reléguant Biaggi à près d'une demi-seconde.
Chat et souris. D'autant que, pour ce Grand Prix à domicile, le pilote de l'usine Honda n'était pas disposé à faire beaucoup de cadeaux à son ennemi intime. Biaggi, de son côté, comptait sur sa machine dotée d'un nouveau châssis pour au moins se rapprocher de l'intouchable Honda. Pendant les essais, il se sentait un peu meilleur, mais savait déjà que ce ne serait sans doute pas suffisant, en attendant d'autres modifications sur sa machine. Lors des premiers tours de course, Biaggi est pourtant resté au contact d'un Rossi coiffé pour l'occasion d'un casque aux couleurs de l'Italie. Il a perdu du temps dans une bagarre avec son équipier Checa, avant de se rapprocher de Rossi et de le doubler. Le temps pour Rossi de jouer un peu au chat et à la souris avec le petit homme à