Japon-Belgique
Aujourd'hui à Saitama à 11 heures.
Grâce à lui, Philippe Troussier est devenu ventriloque. Presque plus la peine pour l'entraîneur français du Japon, qui démarre son Mondial aujourd'hui face à la Belgique, de donner ses instructions. Son interprète attitré, Florent Dabadie, gère les entraînements et les matchs aux mimiques. Troussier parle. Dabadie-san (monsieur Dabadie en japonais) décode car, dit-il, «traduire ne suffit pas. Il faut aussi mettre la volonté derrière les mots». L'un, le coach, frôle la cinquantaine et a promis, après la Coupe du monde, de quitter le Japon où il a débarqué d'Afrique en septembre 1998. L'autre, fils de son père scénariste, journaliste de profession à la version japonaise de Première, flirte avec la trentaine, rêve d'un archipel qui serait tout ce qu'il n'est
pas : ouvert, décontracté, flexible, amateur de foot-passion plutôt que de foot marketing. «Ils ont chacun le sentiment d'avoir changé les choses», ironise Takahito Tamura, reporter sportif à l'agence Kyodo. N'empêche : l'un comme l'autre savent qu'ils ne seront jugés à Tokyo qu'à l'aune de la qualification ou non du Japon pour le deuxième tour. L'archipel cauchemarde d'être le premier pays organisateur de l'histoire à ne pas sortir de son groupe.
Qu'ont-ils changé, ces deux mousquetaires tricolores retranchés depuis début mai, avec leur équipe, dans le superbe site de Fukuroi, près de Shizuoka? Philippe Troussier répond: «cohésion, confiance en soi, assurance, mental». S'y ajou