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Libération

Mathieu s'incline d'un cheveu

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publié le 4 juin 2002 à 23h49

Il y a huit jours, Paul-Henri Mathieu, 20 ans, était inconnu du grand public. Bénéficiant d'une wild-card des organisateurs, le Français a d'abord battu le Sud-Africain Wayne Ferreira en cinq sets, puis Fabrice Santoro en quatre, puis le Tchèque Jiri Novak en trois. A la surprise générale, il se retrouvait hier en huitième de finale sur le court Philippe-Chatrier, opposé à Andre Agassi.

Le moins qu'on puisse dire est qu'il n'était pas favori. Dès le premier jeu, il eut une balle de break contre lui, mais parvint à conserver sa mise en jeu. L'Américain allait devoir attendre longtemps pour s'offrir une deuxième balle de break. Mathieu tenait son service et c'est lui qui, après 34 minutes, prenait l'engagement d'Agassi pour remporter la première manche 6-4. Il ne l'avait pas volé. Par la violence de ses coups, la longueur de ses balles et l'intelligence de son jeu, il dominait son adversaire. Agassi cherchait à casser le rythme avec des amorties qui devenaient de moins en moins gagnantes, trop prévisibles, ratées. Au bout d'une heure sept, Mathieu menait 6-4, 6-3. Une petite averse interrompit le match une vingtaine de minutes.

Décisif. Au retour sur le court, le contexte psychologique avait changé ; et le jeune Français est réputé fragile sur ce point. D'absolu outsider, Mathieu était devenu favori. Il commença d'ailleurs par tenir ce rang, breakant l'Américain d'entrée pour tenir son service derrière, menant 2-0. Mais Agassi sait comme un match peut tourner à Roland-Garros. L'