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Libération

Safin, finalement maître de Di Pasquale

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Le Russe contrôle ses nerfs et se qualifie pour les quarts.
publié le 4 juin 2002 à 23h49

La question clé avec Marat Safin, c'est de savoir s'il va disjoncter. Et si oui, quelle influence aura cette panne de courant sur la qualité de son jeu. En général, les conséquences sont assez catastrophiques pour le jeune Russe. Depuis le début de ce tournoi de Roland-Garros, et avant d'affronter le Français Arnaud Di Pasquale hier pour accéder au quart de finale, le Russe aux nerfs à vif s'était plutôt bien tenu. Au cours de sa première semaine, il a essayé d'économiser son stock de raquettes et surtout de ne jamais perdre le fil de son tennis. Safin sait bien que sur un court son cerveau tourmenté est le pire ennemi de son tennis de puncheur. Et qu'en dehors d'un stade, ce sont les tentations de la vie qui peuvent lui faire le plus grand mal.

Nitroglycérine. Cette fois, Safin est arrivé dans la Ville lumière plein de bonnes intentions. D'abord ne pas trop regarder les jolies filles qui défilent dans les allées de Roland-Garros, rentrer sagement à son hôtel après un match ou une séance d'entraînement, écouter un peu de musique et dodo. Et ne pas se laisser tenter par tous ces bons restaurants qu'il adore. Mais le plus dur chez ce gars qui semble gavé de nitroglycérine, au point de pouvoir exploser à tout moment dès qu'on le bouscule, c'est de garder la maîtrise de son jeu.

Di Pasquale savait tout ça avant de se mesurer au grand Moscovite. Il s'est donc évertué à déstabiliser son adversaire en produisant un tennis de très haut niveau, remportant même le premier set 6-3. Plusi