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Portrait

Claude Makelele, joker en puissance

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Il pourrait être titularisé en cas de changement de dispositif.
publié le 5 juin 2002 à 23h50

Séoul envoyé spécial

Il ne veut pas être affublé du maillot du sauveur. «Personne ne peut être le Messie de l'équipe de France», assure Claude Makelele. A part, peut-être, son artiste associé au Real Madrid, Zinédine Zidane, qui, selon lui, «reste l'homme qui change tout dans le système de l'équipe». Reste qu'en l'absence très probable du chef d'orchestre, et au vu de la partition jouée par les Bleus contre le Sénégal, le subtil débat technico-tactique qui agite le microcosme est entièrement tourné vers le retour à une formule plus défensive, à trois milieux récupérateurs. Dans laquelle le joueur madrilène pourrait postuler à une place de choix, aux côtés d'Emmanuel Petit et de Patrick Vieira.

«El Monstruo». Il s'était frotté à l'école collective du FC Nantes, éteint à l'Olympique de Marseille et relancé au Celta Vigo. Avant de signer au Real, au moment où les Bleus remportaient l'Euro 2000, et d'imposer à Madrid son abattage et ses dispositions offensives. Au point d'y gagner le sobriquet d'«El Monstruo», décerné par les gazettes espagnoles. La Ligue des champions en poche, Makelele a logiquement intégré la sélection en partance pour l'Asie. Et se dit désormais «tout à fait prêt» à franchir le pas qui sépare le remplaçant du titulaire.

Roger Lemerre l'a reconnu, samedi : Makelele «peut apporter sa contribution». Mais l'intéressé, lui, évacue : «Je ne me sens pas réclamé. Je n'ai rien prouvé, je n'ai rien gagné (en équipe de France)... Je ne peux pas me permettre de me placer d