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Libération

Gros cafouillage autour des invendus

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Face aux aberrations de la billetterie, les Japonais commencent à se fâcher.
publié le 5 juin 2002 à 23h50

Tokyo de notre correspondant

«Ils ont fait preuve d'incompétence. Et ils voudraient que nous passions l'éponge.» Celle qui s'énerve ainsi de manière fort peu nippone est une responsable du Jawoc, le comité d'organisation japonais. Ceux qu'elle traîne, en privé, dans la boue sont la Fifa et Byrom, la société britannique chargée par la fédération internationale de commercialiser chambres d'hôtels et billets pour les matchs. Motif : en moyenne 3 000 à 4 000 places toujours invendues pour chacune des rencontres jouées dans l'archipel, à l'exception de celles disputées par le Japon. Plus qu'un fiasco, une insulte pour ceux qui ont tenté en vain ces derniers mois d'obtenir des tickets et qui doivent maintenant patienter des heures sur le Net ou au téléphone pour en décrocher in extremis : «Je suis déprimée, s'énerve Junko, une employée de Kyoto. J'ai passé mon après-midi au bout du fil à entendre un message me disant que la ligne est occupée. Puis quand j'ai obtenu la communication, tout était vendu.»

L'affaire a éclaté dès le match d'ouverture du Mondial au Japon, Irlande-Cameroun, samedi à Niigata. Depuis des mois, le quidam désireux d'acheter un billet trouvait porte close au Jawoc, au motif que le quota de billets alloué à l'archipel était épuisé. Mais voilà que les caméras filment des travées vides. Un choc tout juste évoqué par les fautifs : «L'affaire est simple, mais je ne préfère pas vous en donner toutes les raisons. Parlons plutôt des solutions», ose Gerard Holmes, porte-