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Libération

L'ombre d'un doute

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publié le 5 juin 2002 à 23h50

Séoul envoyé spécial

Le cérémonial est désormais bien rodé. Au début de chaque entraî nement de l'équipe de France, Roger Lemerre s'accroupit sur la pelouse du LG Champions Park, ses trois adjoints derrière lui. Assis en cercle autour de leur sélectionneur, les joueurs l'écoutent, attentifs, jouer avec emphase du geste et du verbe, tracer des schémas sur le gazon. Chaque jour, depuis l'entrée en ma tière ratée, vendredi, face au Sénégal (1-0), l'entraîneur des Bleus tente de trouver «des mots de remobilisation, pour recadrer les choses qui ne vont pas, raconte Patrick Vieira. Il essaye de nous faire prendre conscience du fait qu'on est une équipe extraordinaire, et qu'il ne faut pas laisser passer notre chance de marquer l'histoire. Il ne voudrait pas qu'on sorte de la compétition sans se battre.»

«Ebranlés». Le discours, apparemment, a été entendu. Après le coup sur la nuque et la gueule de bois des premiers jours, les Bleus, à quarante-huit heures d'une rencontre définie par David Trezeguet comme «le match de la mort», veulent évacuer le doute. Confrontés à «des problèmes qu'[ils] n'avaient pas connus lors de la Coupe du monde 1998 ou de l'Euro 2000», selon Patrick Vieira, ils entendent trouver dans cette situation inédite les ressources nécessaires pour corriger le tir. «On a été ébranlés, bien sûr, et très déçus, poursuit le milieu de terrain d'Arsenal. La nuit a été longue. Mais c'est dans ces moments difficiles que l'équipe de France se révèle.»

Bixente Lizarazu confirme,