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Libération

La Chine a chu à Gwangju

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publié le 5 juin 2002 à 23h50

Costa Rica-Chine 2-0

Buts pour le Costa Rica : Gomez (61e), Wright (65e)

Le foot peut être encore pittoresque. Hier, au terme d'une partie hasardeuse techniquement, le plus petit a battu le plus gros, du moins si l'on parle de population : 3 millions contre 1,3 milliard. Selon la fourchette donnée hier matin par le Korea Times, 700 millions de téléspectateurs chinois ont assis té à la défaite de leur pays 2-0 face au Costa Rica, qui provisoirement occupe la tête du groupe C. Dans les tribunes toujours peu garnies (16 000 places inoccupées), un monsieur chinois et madame pleuraient.

Chandelle. Qu'a-t-on vu d'un côté comme de l'autre ? Un consommé de fautes assez étourdissantes, une fricassée de volées nuageuses et, en dessert, un fondant de passes en chocolat. Le foot n'est jamais aussi touchant que quand il est joué de la sorte, car chacun s'imagine qu'il peut en faire autant. Les Chinois de Bora Milutinovic ont été soufflés comme une chandelle par d'âpres Costaricains : «Nous n'avons tenu que 25 minutes. Il nous a manqué la force», confessait l'entraîneur, homme le plus charmant du monde, qui dispute sa cinquième Coupe du monde (Libération du 3 juin).

La Chine communiste joue-t-elle collectif sous sa direction ? C'est dur à dire, car la Chine, qui a quand même inventé la roue, les faux vases Ming et la poudre à canon, manque d'artificiers devant le but. Pour sa défense, c'est la première fois qu'elle se qualifie pour un Mondial. La Chine n'est pour le moment qu'un bébé, mais un