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Libération

Premier de Corée

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publié le 5 juin 2002 à 23h50

Corée du Sud-Pologne 2-0

Buts pour la Corée : Hwan Sun-hong (26e), Yoo Sang-chul (54e)

Un stade plein. Enfin. Des supporters coréens. Des vrais. Pas en service commandé, encadrés par les localités pour garnir les tribunes et chargés jusque-là de faire la claque pour l'une ou l'autre des équipes dans les stades coréens. Le match débutait à 20 h 30, heure locale, à Busan, ils étaient là cinq heures avant. Des jeunes surtout, vêtus du tee-shirt «be the Reds». Certains se faisaient tondre en un étrange rituel. D'autres entonnaient une version coréenne de l'Hymne à la joie, rythmée par les tambours.

Tous déambulaient autour du stade en attendant l'ouverture des portes. Des manifestants aussi. 3 500. De l'organisme public d'assurance sociale. Marchant calmement ou assis. Appelant à une augmentation des salaires, à la fin de la répression contre les syndicats, à la réintégration des camarades licenciés. Dérangeant les journalistes coréens qui n'y voyaient qu'une prise en otage médiatique de la compétition et s'inquiétaient de l'image de la Corée. Des policiers, tout aussi calmes. Une délégation d'anciens combattants turcs de la guerre de Corée chaleureusement accueillie. Le président polonais. Celui de la Fifa. Des groupes de jeunes tout juste sortis de l'adolescence arrivant sagement en rang par deux. Un romantique, agenouillé sur le parvis du futuriste Busan Asian Main Stadium, piano d'enfant devant lui, en appelant à l'âme de Frédéric Chopin le Polonais. Un stade en délire, rouge d